Le PM2.5 est considéré comme un polluant atmosphérique, représentant une menace potentielle pour la santé humaine. La Chine et l'Inde sont les deux plus grands pays en développement au monde en termes de population, et le fardeau des maladies liées à la pollution par le PM2.5 y est particulièrement important. C'est pourquoi, sur la base de données de concentration en PM2.5 à long terme à haute résolution (0,01°×0,01°) issues de la télédétection spatiale, nous avons analysé les variations spatiotemporelles du PM2.5 et l'exposition de la population en Chine et en Inde sur 19 ans (2000-2018) ; à l'aide d'un modèle d'exposition-réponse intégral, une évaluation complète du nombre de décès prématurés dus à l'exposition prolongée au PM2.5 pour 6 types de maladies (maladie respiratoire aiguë des voies respiratoires inférieures, bronchopneumopathie chronique obstructive, diabète de type 2, cardiopathie ischémique, cancer du poumon et accident vasculaire cérébral) a été réalisée dans les deux pays. Les résultats montrent que les zones de concentration élevée de PM2.5 en Chine se concentrent dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, le bassin du Sichuan, la plaine du Nord de la Chine et le bassin du fleuve Yangtsé, et la concentration pondérée par la population diminue globalement (50 μg/m-3 en 2000, 40,8 μg/m-3 en 2018) ; tandis que la concentration de PM2.5 en Inde à des valeurs élevées se concentre dans les régions septentrionales, et la concentration pondérée par la population augmente globalement (51,5 μg/m-3 en 2000, 76,4 μg/m-3 en 2018). Pour la Chine, le nombre de décès prématurés dus à l'exposition au PM2.5 est passé de 90,8 mille en 2000 à 137,8 mille en 2018, soit une augmentation de 47 mille personnes ; l'accident vasculaire cérébral est le principal stade terminal de la maladie entraînant un décès prématuré, représentant 45,9% du nombre total de décès (56,3 mille personnes). Pour l'Inde, le nombre de décès prématurés dus à l'exposition au PM2.5 est passé de 34,3 mille en 2000 à 75 mille en 2018, soit une augmentation de 40,7 mille personnes ; la cardiopathie ischémique et l'accident vasculaire cérébral sont les principaux stades terminaux de la maladie entraînant un décès prématuré, représentant respectivement 39,9% (20,2 mille personnes) et 25,5% (12,9 mille personnes). Les résultats de l'étude sont susceptibles de fournir des références utiles aux décideurs et aux organismes de contrôle de la pollution, pour élaborer des politiques de gestion de la pollution de l'air.